Moncton Rock et ses reliques
par: Geneviève Violette-Plourde
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À première vue, la nouvelle exposition Moncton Rock présentée à la Galerie sans nom paraît de nature assez ambitieuse. Dans son ensemble, elle promet aux spectateurs une sorte d’excursion visuelle de la génération acadienne tirée, principalement, de 1968 à aujourd’hui. En effet, l’utilisation de la galerie elle-même et de tous ses racoins débordent d’objets fétiches acadiens. peta dunia . Dans cette perspective, l’espace d’exposition devient un peu le lieu qui héberge les souvenirs matériels d’une culture, autrefois minoritaires, qui maintenant baigne dans l’expression de son identité artistique. Pourtant, ce message se renforce lorsqu’on découvre que l’exposition a d’abord été organisée par la Galerie SAW à Ottawa. Le tout prend alors l’ampleur d’un hommage plutôt que d’une rétrospective.
Cette impression vive s’éveilla en moi lorsque, en regardant la diffusion continuelle du documentaire L’Acadie, l’Acadie ?!?, je décidai de poser un regard plus que superficiel sur celui-ci. Le documentaire en question dénonce clairement la situation précaire du bilinguisme au début des années 70 à Moncton. Nul nécessaire d’entrer dans les détails pour témoigner du contexte dans lequel la communauté acadienne, surtout dans le milieu artistique, prit naissance. En effet, le titre de l’exposition s’inspire d’une recueil de poésie de Guy Arsenault (Acadie Rock) et représente le slogan artistique de la communauté acadienne prenant de l’essor parallèlement aux courants musicaux de l’époque grunge. Peta Dunia . Dans une sorte d’esprit de révolution et de revendication, il n’est pas surprenant de remarquer un esthétique, en création acadienne, imbibé d’une mentalité alternative voire marginale.
Déplorablement, la GSN semble manquer quelques parcelles vitales de l’exposition originale à Ottawa. Entre autre, un concert inaugural incluant nulle autre que Julie Doiron et Marie-Jo Thério, ainsi que deux projections : Kacho komplo et L’Extrême frontière, l’œuvre poétique de Gérald Leblanc. Malgré tout, le corpus réuni sous l’emblème Moncton Rock transmet le message essentiel d’une génération ancrée dans son identité culturelle.
Discipline: art multidisciplinaire, exposition, musique, peinture, performance
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